Avec 232 200 avortements en 2019, la France atteint un niveau jamais égalé depuis les années 1990. Suppression du délai de réflexion, remboursement à 100% de l’acte et des examens qui lui sont liés – mieux remboursé que les actes autour de la grossesse -, extension de l’autorisation de pratiquer des avortements dans les centres de santé, extension des motifs au délit d’entrave, encadrement des allocations familiales… Autant de mesures qui visent au toujours plus d’avortements, sans que des mesures équivalentes soient envisagées pour accompagner les femmes.
La DREES qui a publié ces chiffres le 24 septembre , explique que « le taux global de recours à l’IVG suit une tendance à la hausse depuis 1995 ». En France métropolitaine, la hausse est de 0,6 points, soit 15,6 IVG pour 1000 femmes âgées de 15 à 49 ans. L’Agence explique le ratio d’avortement, qui « rapporte une année donnée le nombre d’IVG au nombre total de naissances vivantes », est désormais en augmentation continue après avoir été stable jusqu’en 2016. En 2019, on compte une IVG pour 3 naissances. Et si le nombre de naissances diminue depuis 2014, le nombre d’IVG augmente depuis 2017.
Pour mémoire, le projet de loi de modernisation du système de santé adopté le 26 janvier 2016, impose aux Agences régionales de santé (les ARS) d’inclure des « quotas d’IVG dans les contrats d’objectifs et de moyens » fixés avec les établissements de santé auxquels elles sont liées.