En Italie, Mario[1], 43 ans, chauffeur de poids lourds devenu tétraplégique après un accident de la route, vient d’obtenir l’autorisation de recourir au suicide assisté (cf. Le débat sur l’euthanasie de retour en Italie). Jusqu’ici, la loi italienne « punit l’aide au suicide d’une peine allant de 5 à 12 ans de prison ». En 2019 cependant, la Cour constitutionnelle a introduit une exception pour « les patients maintenus en vie par des traitements […] et atteints d’une pathologie irréversible, source de souffrance physique et psychologique qu’ils estiment intolérables, tout en étant pleinement capables de prendre des décisions libres et conscientes » (cf. Italie : la Cour constitutionnelle estime licite l’euthanasie alors que la loi la punit).
Mario a demandé à plusieurs reprises cette autorisation « aux autorités sanitaires régionales des Marches (centre) » qui lui a été chaque fois refusée. L’intervention de l’équipe d’avocats de l’Association Luca Coscioni a changé la donne. C’est cette association qui a informé de l’avis du Comité éthique qui, « suite des vérifications de ses conditions effectuées par une équipe de médecins spécialistes », a confirmé que le patient « remplissait les critères pour accéder légalement au suicide assisté ».
Cette autorisation ne légalise pas l’assistance au suicide, aucune loi n’a été adoptée en ce sens.
Les conditions de ce suicide assisté, modalités concrètes et dates, n’ont pas encore été fixées.
Source : AFP (23/11/2021)
[1] Nom inventé.