Fin novembre 2011 à Budapest, la police a débuté une enquête sur soixante-dix morts suspectes au sein d’un hôpital de la capitale; celle-ci a été initiée suite à la publication d’un article par un médecin dénonçant que ces patients auraient reçu des doses mortelles de médicaments. Dans le cadre de cette enquête sur des "criminels inconnus" de "meurtres soupçonnés", la police a interrogé les médecins et les infirmières de différents services. L’hôpital a cependant nié les faits et a ajouté toujours garder un contrôle très serré sur l’utilisation des médicaments.
Le journal Magyer Hirlap qui reprend les faits, relance à nouveau le débat sur l’euthanasie en Hongrie. Selon cette source, bien que l’acte soit illégal dans le pays, d’autres hôpitaux "tuent les patients en phase terminale".
Selon The Telegraph, cette enquête va s’avérer complexe, puisque qu’il est toujours difficile d’apprécier la dose nécessaire de ces médicaments forts comme la morphine, couramment utilisés pour soulager le patient de ses souffrances. Il serait donc compliqué de juger si un patient est mort des suites d’un cancer ou des effets d’un médicament.
Istvan Eger, président de l’Association de l’Hôpital Hongrois, a rappelé que le principe de présomption d’innocence devait être respecté. Il a également précisé que tout fait avéré de "mauvaise utilisation de médicaments ou d’euthanasie constituent une violation éthique", et que ces actes sont passibles de poursuite pour meurtre.
The Telegraph (Matthew Day) 01/12/11