Les gouvernements régionaux espagnols étant compétents en matière de politique de santé publique, Juan Garcia-Gallardo, vice-président du gouvernement régional de Castille et Léon, a présenté de nouvelles mesures pour réduire le nombre d’avortements. Des mesures adoptées à l’approche des élections régionales en juin prochain.
Désormais, les médecins doivent proposer aux femmes qui souhaitent avoir recours à l’avortement d’écouter le rythme cardiaque du fœtus, de passer une échographie en 4D ou d’obtenir des conseils psychologiques. Elles sont libres d’accepter ou de refuser.
Ces mesures doivent entrer immédiatement en vigueur dans cette région espagnole où vivent environ 2,5 millions de personnes.
De son côté, Isabel Díaz Ayuso, présidente de la région de Madrid, a annoncé la création d’une nouvelle ligne d’assistance pour les femmes enceintes qui se posent la question de l’avortement.
En Espagne, l’avortement est autorisé jusqu’à 14 semaines de grossesse. L’année dernière des mesures visant à élargir l’accès à l’avortement ont été prises (cf. Espagne : vers un nouvel élargissement de la loi sur l’avortement ?).
Complément du 17/01/2023 : Lundi, le président de Castille-et-León, Alfonso Fernández Mañueco, a précisé que « ces procédures ne seraient pas activement proposées par les médecins ». « Les médecins ne seront pas forcés de faire quoi que ce soit, les femmes enceintes ne seront pas forcées de faire quoi que ce soit », résume-t-il.
Dans le système espagnol « fortement décentralisé », chacune des 17 régions du pays gère les services de santé publique. Dans un communiqué, le gouvernement affirme qu’il « utilisera toutes les ressources de la loi » pour s’opposer à cette révision des protocoles médicaux.
Sources : AP news (13/01/2023) ; AP news, Raquel Redondo (16/01/2023)