Le Conseil d’Etat, la plus haute juridiction administrative, a décidé jeudi de renvoyer la décision sur l’arrêt des soins de Vincent Lambert à une formation collégiale (Cf Synthèse de presse Gènéthique du 7/02/2014), sans donner de date. Ce vendredi, il a été a annoncé que la formation collégiale composée de dix-sept juges se réunira jeudi prochain, 13 février.
Mais une autre question reste en suspens: celle de savoir si le secret médical peut-être levé dans cette affaire. Car à chaque audience, les mêmes questions médicales reviennent: que ressent Vincent Lambert, quel est son état de conscience ou encore que est son degré de souffrance?
Au cours de l’audience qui s’est tenue jeudi dernier, l’avocate du CHU de Reims a fait “état des ‘douleurs’ de Vincent Lambert et de la ‘bataille’ des équipes médicales pour le soigner, par exemple lorsqu’il se ‘laisse tomber’ quand on veut le placer en fauteuil“. Le quotidien La Croix poursuit en précisant que ce dernier point est “ambigu: soit Vincent Lambert n’a pas conscience de son état et on ne peut pas interpréter ses réactions comme l’expression d’une volonté. Soit il donne de tels signes et son état de conscience est plus élevé que ne le dit son médecin“.
Actuellement, le dossier judiciaire comprend “des informations sur l’état du patient, mais pas d’extrait de son dossier médical à proprement parler” précise l’avocate du CHU. Par exemple, poursuit-elle “les observations quotidiennes de l’équipe soignante depuis des mois qui témoignent de sa difficulté à travailler avec lui n’y sont pas. Or, nous pensons qu’elles sont un élément important du débat médical“.
La Croix (Flore Thomasset) 10/02/2014 – Legeneraliste.fr 06/02/2014 – lequotidiendumedecin.fr (Dr Lydia Archimède) 07/02/2014