Après une baisse continue pendant trente ans, le nombre d’avortements aux Etats-Unis a augmenté de 8% entre 2017 et 2020 selon les chiffres publiés par l’Institut Guttmacher hier. Le nombre d’avortements est passé de 860.000 en 2017, à plus de 930.000 en 2020 alors que le nombre de naissances a baissé pour atteindre 3,6 millions.
Selon le rapport de l’Institut Guttmacher, le taux d’avortements pour 1000 femmes âgées de 15 à 44 ans est passé de 13,5 à 14,4. Une grossesse sur cinq a été interrompue en 2020. Les avortements médicamenteux représentaient 54%. De 1980 à 2020, le taux d’avortement aux États-Unis a diminué de 50%. Dans les années 1980, on recensait plus de 1,5 million d’avortements par an.
« Lorsque le Guttmacher Institute, fondé par Planned Parenthood, dit que nous avons ‘besoin’ de plus d’avortements, ils veulent vraiment dire qu’ILS en ont besoin », dénonce Kristan Hawkins, présidente de Students for Life of America (cf. Avortement aux Etats-Unis : le Planned Parenthood augmente ses parts de marché).
Une hausse hétérogène
Cette hausse apparaît sur tout le territoire américain mais de façon hétérogène puisque « les avortements ont augmenté de 12 % dans l’Ouest, de 10 % dans le Midwest, de 8 % dans le Sud et de 2 % dans le Nord-Est ». Dans l’Illinois, le taux d’augmentation entre 2017 et 2020 est de 25%. Cette hausse s’explique par le remboursement des avortements par les fonds publics de Medicaid depuis janvier 2018. « Si les Etats paient pour les avortements, j’espère qu’ils examinent également comment soutenir l’accouchement, afin qu’une femme ne pense pas que l’avortement est la meilleure ou la seule option », a déclaré la présidente du Comité national du droit à la vie, Carol Tobias.
Entre 2017 et 2020, vingt-cinq Etats ont promulgué 168 lois visant à limiter les avortements (cf. Etats-Unis : Etats et entreprises s’engagent dans la bataille de l’avortement).
Source : The Washington Times, Carla K. Johnson (15/06/22)