La société américaine DNA Diagnostics Center (DDC) a mis au point le premier test de paternité pouvant être réalisé durant la grossesse. Présentée comme "fiable à 99%", cette technique consiste à analyser l’ADN foetal trouvé dans le sang maternel et à le comparer avec celui du père supposé (qui doit, pour cela, fournir un échantillon de sang, de salive ou quelques cheveux). Elle peut être pratiquée sur des foetus de 7 semaines seulement et les résultats sont obtenus en 5 jours moyennant 1625 dollars (soit 1130 euros).
DDC proposait déjà des tests de paternité à partir de procédures plus invasives et plus risquées pour le foetus comme l’amniocentèse ou la biospie du trophoblaste. Si ce nouveau test complexe est techniquement faisable par un laboratoire bien équipé, "ça me paraît toutefois totalement délirant", considère le Pr Marc Delpech du service de biochimie et génétique moléculaire de l’hôpital Cochin à Paris. Un autre praticien souligne que la stratégie consistant à commercialiser un test alors que les études scientifiques ne sont pas encore parues est éthiquement discutable.
En France, les tests de paternité sont interdits, excepté dans certaines affaires judiciaires. Les français voulant recourir à ces tests se tournent vers des sociétés étrangères profitant du marché florissant des tests de paternité.
Le Figaro (Sandrine Cabut) 19/08/11 – Le Parisien.fr (Marc Payet) 24/08/11