La Cour suprême du Texas examine le cas "Roman contre Roman", couple désormais divorcé qui se dispute la propriété de leurs 3 embryons congelés. Augusta Roman souhaite obtenir la garde de ces embryons pour qu’ils soient réimplantés, alors que son ex-mari Randy Roman demande qu’ils soient détruits.
"Ce sont mes enfants", plaide Augusta. "C’est comme si j’étais enceinte et que quelqu’un me disait que je devais abandonner mon enfant parce qu’il ne veut plus être père, et que je devais avorter parce qu’il aurait changé d’avis."
Le Times rappelle que de tels cas se sont déjà présentés dans le pays et que les cours des Etats ont généralement tranché en faveur de l’époux divorcé qui ne souhaite pas que les embryons soient implantés. Mais, au Texas, il n’y a pas de précédent, ce qui rend la décision plus difficile.
D‘autant plus que c’est au Texas que l’arrêt "Roe contre Wade" de 1973 autorisant l’avortement avait été adopté.
*[NDLR : Lire les minutes du procès qui fit jurisprudence aux Etats-Unis sur ce sujet en 1989 : "L’enceinte concentrationnaire" (d’après les minutes du procès de Maryville, Le Sarment Fayard, 1990). Lire aussi toute l’histoire autour de ce procès : "Embryon, mon amour" (Céline SIORAC, coll. e/dite, février 2004).
Une femme Mary demandait qu’on lui confie les embryons congelés qu’elle avait eus avec son mari, lequel s’opposait à cette requête. Le 2 septembre 1989, le juge Dale Young rendit son opinion confiant à la mère la garde temporaire de ses 7 embryons dans le but d’une implantation. Établissant pour la première fois devant une Cour de justice l’humanité des embryons congelés, ce jugement reconnaissait qu’un embryon n’est pas un bien mobilier que l’on peut détruire.]
Los Angeles Times (Kevin Sack) 30/05/07 – Life News (Steven Ertelt) 30/05/07 – BioNews 05/06/07