Les femmes qui demandent un avortement médicamenteux « ne seront pas obligées de se rendre dans un cabinet médical ou une clinique pendant la pandémie de Covid-19 » a annoncé lundi la Food and Drug Administration (FDA). Le Dr Janet Woodcock, directrice de la FDA, avance que les études récentes « ne semblent pas montrer une augmentation des problèmes de sécurité graves ». Les femmes sont donc autorisées à demander par télémédecine une ordonnance de mifépristone qu’elles recevront par la poste pour un avortement à domicile.
Cette politique a été annoncée dans une lettre adressée à l’American College of Obstetricians and Gynecologists, l’un des organismes médicaux qui ont intenté un procès à la FDA sur cette question. La règle générale, supprimée il y a un an, exige que les femmes « viennent chercher l’unique comprimé de mifepristone dans un hôpital, une clinique ou un cabinet médical » et « signent un formulaire contenant des informations sur les risques potentiels du médicament ». Obstétriciens et gynécologues ont intenté une action en justice pour restaurer la règle initiale, « ce qui a déclenché une série de décisions judiciaires contradictoires ». En janvier dernier, la Cour Suprême américaine s’est exprimée en faveur du rétablissement de la règle imposant l’obtention du médicament en personne.
« Avec cette action, l’administration Biden a clairement montré qu’elle privilégiait l’avortement par rapport à la sécurité des femmes », a déclaré Jeanne Mancini, présidente de March for Life. « Les avortements chimiques devraient faire l’objet d’une plus grande surveillance médicale, pas d’une plus faible ».
Source : Washington Times, Matthew Perrone (13/04/2021) – Photo : Pixabay\DR