Etats-Unis: le recours aux mères porteuses est un véritable “marché”

Publié le 3 Fév, 2013

 Alors qu’en France la gestation pour autruit (GPA) fait débat, le quotidien Le Figaro s’est intéressé à la situation aux Etats-Unis, pays dans lequel le recours aux mères porteuse est un véritable "marché". En effet, "pour quelques dizaines de milliers de dollars, les agences en pointe de cette étrange filière proposent des jeunes femmes triées sur le volet". 
Ainsi en est-il de l’agence CSP "pionnière en matière de ‘création de familles’ ", qui n’hésite pas à mettre en avant la photo de certaines personnalités qui ont eu recours à la gestation pour autrui, comme Elton John. En trente-deux ans d’expérience, cette même agence a "créé" "plus de 1700 enfants dans 45 pays", et 40% des clients sont étrangers. 
Concrètement, le journaliste explique que le recours à la gestation pour autrui "commence par une rencontre, via Skype, entre le couple et les représentants de CSP". La coordinatrice des mères porteuses de l’agence précise que "les femmes acceptant à la fois de donner leurs gamètes et de porter l’enfant [sont] rares". Par conséquent, le centre travaille avec d’autre agences. Si certaines "donneuses choisissent de rester anonymes", d’autres "acceptent d’être contactées à la majorité de l’enfant". Pour pouvoir "être sélectionnées, il faut avoir entre ’21 et 35 ans’, être ‘en bonne santé, intelligente, attirante, responsable’ ". Puis, lors d’un second voyage aux Etats-Unis, "a lieu le transfert d’embryon". Un troisième voyage a pour objectif de réaliser l’échographie, et "le quatrième est pour l’accouchement". A ce moment-là, l’agence CSP précise que "l’enfant repart muni d’un passeport américain" et "sur son acte de naissance figure, ‘pour les couples gays, soit le nom d’un seul père, soit les deux, selon la loi en vigueur dans leur pays d’origine’ ". Enfin, "la mère porteuse […] reçoit entre 25 000 et 35 000 dollars (ses tarifs augmentent à chaque grossesse)" et "plus 8000 si elle est enceinte de jumeaux". 

Cependant le journaliste donne l’exemple d’une jeune femme de 31 ans qui n’a "pas du tout" ressenti "la même excitation que celle qu’elle a ressentie pour ses propres enfants, qui ont aujourd’hui 11 et 7 ans". Elle ajoute que les "25 000 euros ont servi à rembourser les crédits de son pavillon. Mais après, il y a eu six tentatives pour un couple norvégien. Six échecs. Puis une fausse couche tardive". Ainsi, elle précise: "avec tous ces traitements, mon corps est fatigué […]. Quant à mon état émotionnel, il est un peu bouleversé… alors cette fois-ci, ce sera la dernière". 

 Le Figaro (Stéphane Kovacs) 02/02/13

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