Euthanasie
L’euthanasie est une action ou une omission dont l’intention première vise la mort d’un malade pour supprimer la douleur. L’euthanasie est une mort imposée par opposition à la mort naturelle.
Acharnement thérapeutique
Poursuite d’un traitement lourd qui devient disproportionné par rapport au bien qu’en retire le patient. La loi dite Léonetti du 22 avril 2005 préfère parler d’obstination déraisonnable.
La distinction entre l’euthanasie et l’interruption de soins disproportionnés est essentielle. “Le médecin n’a pas le droit de provoquer délibérément la mort” mais il doit “éviter toute obstination déraisonnable dans les investigations ou la thérapeutique” (art. 37 et 38 du code de déontologie médicale). Au lieu de maintenir un traitement qui a fait la preuve de son inefficacité, le médecin doit tout faire pour permettre au malade l’accès à des soins palliatifs.
Soins palliatifs
Accompagner le malade et utiliser des antalgiques pour soulager la douleur, même si cela consiste à prendre des risques parfois mortels. Le but n’est pas ici de donner la mort au patient.
Euthanasie active/passive
La distinction entre euthanasie active et euthanasie passive n’a pas lieu d’être et fausse le débat. Soit il y a euthanasie par action ou omission (en injectant un produit létal ou en s’abstenant d’administrer un traitement utile), c’est-à-dire volonté de mettre un terme à la vie du patient, soit il y a volonté d’accompagner le patient en atténuant ses souffrances (en arrêtant l’acharnement thérapeutique pour passer aux soins palliatifs).
“Euthanasie d’exception”
Notion proposée par le Comité consultatif national d’éthique afin de permettre, dans certains cas exceptionnels, de provoquer la mort d’un malade (Rapport n°63, 27 janvier 2000). On se souvient que l’avortement ne devait être pratiqué dans les hôpitaux que pour répondre à une situation exceptionnelle, il remplace aujourd’hui souvent la contraception… Une telle dérive ne saurait épargner l’euthanasie dans une société où la longévité s’accroît avec ses souffrances et ses multiples dépendances. L’ADMD (Association pour le droit de mourir dans la dignité) milite aujourd’hui, avec Marie Humbert, pour une loi en faveur de cette “exception d’euthanasie“.