Une femme résidant à Saint-Jacques-de-Compostelle, dont la mère s’opposait à l’euthanasie, a demandé au ministère régional de la santé de « reporter la procédure pour une durée indéterminée » (cf. Espagne : une mère se bat pour empêcher l’euthanasie de sa fille). Belén, 54 ans, atteinte de sclérose en plaques, a présenté à la Consellería [1] un acte notarié communiquant cette décision.
Le 2 novembre, des médecins s’étaient présentés à son domicile pour pratiquer l’euthanasie. Sa mère ne leur avait pas ouvert la porte. Pour interrompre la procédure, elle avait déposé une plainte qui a finalement été classée. Une décision transmise au Service de la santé de Galice (Sergas) mi-novembre.
Polonia Castellanos, présidente d’Abogados Cristianos, l’organisme auquel a fait appel la mère de Belén pour mener son action en justice, juge que : « le cas de Belén est un autre exemple de l’échec des protocoles d’euthanasie ». « Nous poussons des personnes en difficulté à mettre fin à leurs jours sans leur offrir d’alternative », dénonce-t-elle. Il est nécessaire de réviser ces protocoles et d’introduire une prise en charge psychologique obligatoire comme étape préalable à l’euthanasie, interpelle l’avocate.
Le président du Gouvernement régional, Alfonso Rueda, a assuré que la Xunta[2] maintiendrait la « même ligne de conduite » et « respecterait la décision de la femme ». Refusant de commenter ce changement d’avis, il a renvoyé vers la patiente : « On ne peut pas me demander les raisons d’avoir une position à un moment donné et de la changer plus tard. Il faut demander à la personne qui a changé de décision ».
[1] Administration
[2] Gouvernement local
Source : El Diario (29/11/2023) – Photo : iStock