Le processus parlementaire pour dépénaliser l’euthanasie vient d’être relancé au Portugal (cf. Portugal : l’euthanasie de retour au Parlement). Le Parlement, en majorité socialiste, a voté hier plusieurs textes allant dans ce sens, malgré la réticence du président conservateur Marcelo Rebelo de Sousa. Ces propositions doivent être fusionnées en un texte qui sera présenté au Chef de l’Etat.
Dans ce pays, un premier projet de loi dépénalisant l’euthanasie avait été adopté en janvier 2021 avant d’être jugé inconstitutionnel (cf. Portugal : la loi sur l’euthanasie jugée inconstitutionnelle) et d’être rejeté par le président pour imprécision (cf. Euthanasie au Portugal : le président oppose son véto). Puis, en novembre 2021, le président a à nouveau opposé son veto sur un autre projet de loi (cf. Euthanasie au Portugal : le nouveau veto du Président). Il pourrait l’apposer une troisième fois.
Dans les propositions présentées au Parlement cette semaine, plusieurs modifications sémantiques ont été adoptées notamment le remplacement de « maladie fatale » par « maladie grave et incurable ».
Complément 16/06: « Cette troisième tentative sera sans doute la bonne » explique Victor Lima, avocat au barreau de Toulouse : même si le président s’oppose par conviction personnelle à l’euthanasie, il « ne s’opposera pas à la volonté du nouveau gouvernement issu des urnes le 30 janvier 2022 ». Le vote final des parlementaires est attendu en septembre 2022
Sources : BFMTV (10/06/22) ; El Pais, Tereixa Constenla (09/06/22); Village de la justice (15/06/2022)