Après la mise en examen d’un généraliste normand mi-novembre (cf. Un couple de médecins normands soupçonné d’euthanasie), le président de la Fédération des médecins de France, Jean-Paul Hamon, demande le « droit d’administrer des sédatifs comme le midazolam », un médicament pour l’heure « réservé au milieu hospitalier », « utilisé pour mettre en oeuvre une sédation profonde et continue jusqu’à la mort lors d’un arrêt d’un traitement autorisé par la loi en cas “d’obstination déraisonnable” ». Cependant, Jean-Paul Hamon considère cette utilisation comme « une étape supplémentaire dans la prise en charge de la douleur », refusant de l’assimiler à une euthanasie.
Il reconnait lui-même avoir, dans le passé, « aidé des patients à partir » et considère que « la France serait un Sahara médical » s’il « fallait interdire d’exercice tous les médecins généralistes qui prennent en charge la fin de vie, sans être tout à fait dans les règles ».
Le médecin incriminé a été « interdit d’exercer tout comme son épouse, anesthésiste, mise en examen pour complicité et abus de confiance ». Pour 5 des 7 patients exhumés, décédés entre 2015 et 2019, les « analyses toxicologiques ont conclu à la présence de midazolam dans l’organisme ».
Pour aller plus loin :
La CMP vote la Proposition de loi Claeys Leonetti, un texte sur l’euthanasie qui ne dit pas son nom
Pour que Gaspard n’oublie pas qu’il est digne jusqu’au bout
AFP (28/12/2019)