Lors de ses vœux, Mgr de Moulins-Beaufort, le président de la Conférence des évêques de France (CEF), a déclaré devant les responsables des autres cultes que « la discussion du projet de loi sur la fin de vie » est « un enjeu immense pour notre pays et pour l’humanité ».
Le 8 janvier, le président de la République avait annoncé aux responsables religieux qu’ils seraient consultés avant la présentation du projet de loi sur la fin de vie (cf. Projet de loi sur la fin de vie : le président annonce deux textes distincts).
« Nous sommes convaincus que notre pays pourrait faire émerger une manière plus humaine, plus fraternelle, que plusieurs de ses voisins, d’accompagner les personnes en fin de vie ou atteintes de maladies incurables, et aider chacune et chacun à garder le goût de vivre plutôt que se laisser attirer pour “un certain goût pour la mort” » a exhorté Mgr de Moulins-Beaufort (cf. Fin de vie : les évêques appellent à la fraternité et non à la légitimation de l’euthanasie).
Dangers de la « culture du rejet »
Le 13 janvier, à l’occasion d’un texte publié pour la 32e Journée mondiale du malade, le pape François a, quant à lui, alerté contre les dangers de la « culture du rejet » qui imprègne « certains choix politiques » qui « ne mettent pas au centre la dignité de la personne humaine et ses besoins ». Cette « culture de l’individualisme » peut devenir « indifférente et même impitoyable lorsque les personnes n’ont plus la force nécessaire pour suivre le rythme » a-t-il dénoncé.
Mgr de Moulins-Beaufort a par ailleurs abordé lors de ses vœux le sujet des violences faites aux femmes et aux enfants. Il a invité à inscrire dans la Constitution « un engagement de la République à (les) protéger » et « à promouvoir leurs droits fondamentaux ». Un tel engagement serait « plus adéquat et prometteur » que l’inscription « d’un droit d’accès à l’avortement » a-t-il souligné (cf. IVG dans la Constitution : le projet de loi à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale le 24 janvier).
Source : AFP (15/01/2024) – photo : iStock