Le 20 décembre, Emmanuel Macron a indiqué qu’il assumait de « prendre le temps » avant de présenter le projet de loi sur la fin de vie dont il a rappelé les principaux critères.
« Parfois, je veux aller vite sur des sujets. Je l’ai assumé. Là, j’assume de prendre le temps » a expliqué le président de la République. « En février, je présenterai les contours du texte » sur la fin de vie a-t-il confirmé (cf. Fin de vie : « la volonté exprimée par le président de la République sera tenue »), alors que le texte était initialement prévu « avant la fin de l’été » 2023.
« Parachever le modèle français des soins palliatifs »
« La première chose qu’on doit faire, c’est parachever le modèle français des soins palliatifs, en continuant à investir, en corrigeant les inégalités qui existent dans nos territoires » a également indiqué le chef de l’Etat (cf. « L’enjeu n’est même plus de développer les soins palliatifs. Il s’agit d’éviter leur écroulement »). « On doit mieux accompagner la douleur, en particulier des enfants » a-t-il ajouté (cf. « La culture des soins palliatifs peine à s’implanter en pédiatrie »).
« En janvier », Agnès Firmin Le Bodo, qui a désormais pris « par intérim » la tête du ministère de la Santé suite à la démission d’Aurélien Rousseau ce mercredi, commencera donc par présenter le plan décennal sur les soins palliatifs (cf. Plan décennal soins palliatifs, douleurs et fin de vie : renforcer la médecine de la douleur).
« Des conditions médicalement encadrées »
Poursuivant sur le projet de loi, en prenant l’exemple de « quelqu’un qui a aujourd’hui une maladie dégénérative sans espoir, la maladie de Charcot » (cf. Maladie de Charcot : combiner « la technicité et l’humanité» au lieu de légaliser l’euthanasie) ou de « quelqu’un qui a un cancer dont on sait qu’il est incurable », le Président considère qu’il faut « lui donner, la possibilité, dans des conditions de délibération avec sa famille, dans des conditions médicalement encadrées, d’avoir une fin de vie digne et d’avoir une réponse qui est plus adaptée, plus humaine que celle que nous avons aujourd’hui » (cf. « Parler d’”aide” pour le suicide ou l’euthanasie est un dévoiement de la solidarité »).
Emmanuel Macron a par ailleurs confirmé les critères du futur projet de loi (cf. Fin de vie : Agnès Firmin le Bodo esquisse le futur projet de loi). « Nous ne prendrons pas une loi qui touche les enfants », ni « qui traite des cas psychiatriques, des déficients mentaux ou des gens qui veulent se suicider pour des problèmes de santé mentale » a-t-il assuré. La loi sur la fin de vie concernera « nos compatriotes en âge adulte qui ont leur discernement et qui ont des maladies incurables avec des souffrances qu’on appelle réfractaires aux traitements » (cf. Le « consentement indirect » : « Même la Belgique n’a pas osé »).
Source : AFP (20/12/2023) – Photo : Pixabay