Après l’avis rendu par le CCNE en faveur d’une « aide active à mourir » (cf. Avis du CCNE : en marche vers l'”aide active à mourir” ?), le conseil permanent de la conférence des évêques de France, présidée par Monseigneur Éric de Moulins-Beaufort, a pris position, dans une tribune du Monde publiée le 16 septembre, en faveur d’une « aide active à vivre ». Ils appellent à développer les soins palliatifs et à ne pas traiter la question de la fin de vie « sous la pression ».
La promotion des soins palliatifs
Les évêques catholiques soulignent la nécessité « d’écouter sérieusement et sereinement les soignants, les associations de malades, les accompagnants, les philosophes, les différentes traditions religieuses pour garantir les conditions d’un authentique discernement démocratique ». Ils s’indignent que les soins palliatifs soient « encore absents d’un quart des départements français », alors qu’ « un équilibre s’est progressivement trouvé dans notre pays pour éviter l’acharnement thérapeutique et promouvoir les soins palliatifs ». Les soignants sont attachés à cet équilibre qui « constitue l’honneur de leur profession et correspond au sens de leur engagement », rappellent-ils.
L’« aide active à mourir » : seule solution face à la fragilité ?
Ils affirment « le besoin essentiel du plus grand nombre d’être considérés, respectés, aidés, accompagnés, non abandonnés », car la souffrance doit être soulagée tout en respectant le « besoin de relation et de proximité ». « L’attente la plus profonde de tous n’est-elle pas l’aide active à vivre, plutôt que l’aide active à mourir ? », interrogent les évêques. Comment après la mobilisation pour sauver des vies durant la crise sanitaire, la société ne verrait-elle pas d’autre issue « à l’épreuve de la fragilité ou de la fin de vie que l’aide active à mourir [ou] qu’un suicide assisté ? »
Interrogé sur le même sujet, le Pape François a affirmé : « Tuer n’est pas humain, point final ».
Sources : Le Monde (16/09/2022) ; AFP (16/09/2022) ; Aleteia, Kathleen N. Hattrup (16/09/2022)