Certaines voix s’élèvent en France, suite à l’annonce sud-coréenne (cf Revue de Presse 20/05/2005), pour modifier notre loi de bioéthique, en faveur du clonage dit thérapeutique.
Pour Carine Camby, directrice générale de la toute récente Agence de biomédecine, rien ne presse. "Si nous devons prendre une nouvelle décision, cela ne peut être sous la pression d’une publication scientifique, si intéressante soit-elle."
Carine Camby reconnaît qu’il est possible de modifier la loi de bioéthique, mais qu’il faut y réfléchir sérieusement, les aspects éthiques, anthropologiques et religieux d’une autorisation du clonage thérapeutique étant importants.
Elle rappelle, en outre, que la loi permet déjà, pour cinq ans, la recherche sur les embryons. En effet, il est possible, pour les chercheurs français d’utiliser des lignées de cellules souches importées, et d’expérimenter sur des embryons, issus de fécondation in vitro, abandonnés à la recherche par leurs parents.
"Il est normal que certains chercheurs souhaitent sa révision, dit-elle, mais il en existe tout autant qui sont satisfaits de cette loi."
"La question n’est pas de savoir si la France est en retard, mais de savoir si on accepte de rentrer dans la course au clonage thérapeutique." déclare-t-elle.
La Croix 24/05/05