François Bayrou s’exprimait lors de la Conférence des familles, les 5 et 6 octobre 2021. Il a rappelé que « les familles sont vitales pour notre société », notamment pour « assurer un renouvellement des générations ». En effet, ce dernier est indispensable à « la pérennité du modèle social français ». Ce « pacte démographique » doit « assurer durablement le financement de la couverture maladie des retraites ». Mais, le Projet de loi de Financement de la Sécurité sociale (PLFSS), voté pour 2022, ne va pas en ce sens (cf. Des députés veulent promouvoir la natalité).
La natalité avait « décroché » durant le quinquennat de François Hollande, en raison d’une série de mesures, telles que les baisses répétées du quotient familial, la modulation des allocations familiales, ainsi que le congé parental partagé. Cette politique a perduré durant le mandat d’Emmanuel Macron avec la baisse du complément mode de garde et la faible revalorisation de l’ensemble des allocations destinées aux familles (cf. Des députés français veulent relancer la natalité).
A cela s’ajoute la banalisation par les médias de l’idée selon laquelle « avoir des enfants apparaît comme un frein à l’épanouissement de soi ou comme du militantisme écologique ». Il ressort de ce « choix délibéré », que « les occidentaux ne doivent plus faire d’enfant » (cf. Etats-Unis : la natalité au plus bas depuis un siècle).
« Le bilan démographique est grave » et chiffré à 100 000 naissances de moins chaque année en France (cf. Natalité : la France passe « sous la barre symbolique des deux enfants par femme »).
De plus, les parents font face à un manque de mode de garde pour leurs enfants. 15 000 places en crèche ont seulement été créées ces cinq dernières années, au lieu des 30 000 prévues. Parallèlement, le nombre d’assistantes maternelles a diminué.
La baisse de la natalité permet, dans un premier temps, de diminuer les coûts de la Sécurité Sociale, grâce à la diminution du nombre d’ayants-droits. Cependant, les comptes de la sécurité sociale seront affectés par ce déclin démographique dès 2030. En septembre 2020, le rapport Cyrulnik proposait d’aider les parents à « concilier responsabilités familiales et engagement professionnel ». Il préconisait notamment l’allongement du congé de maternité, « un développement de la flexibilité du travail », « un congé parental bien rémunéré ». Mais ces mesures, peu couteuses, ont été remises à plus tard (cf. Baisse de la démographie, le nouveau fléau ?).
Sources : Le Figaro, Tribune collective (15/11/2021) ; Causeur, Louis Favrot (15/11/2021)