Fraude scientifique : quelle conséquence sur la recherche ?

Publié le 10 Jan, 2006

Le dossier "Sciences & Ethique" du quotidien La Croix est consacré ce mardi à la fraude scientifique. Sujet d’actualité depuis qu’il a été révélé que le Pr Hwang n’avait pas établi par clonage les lignées de cellules embryonnaires humaines qu’il annonçait dans sa publication scientifique (cf. Lettre Gènéthique de décembre 2005).

Deux chercheurs sont interrogés sur cette affaire pour savoir si elle compromet ou non la recherche sur le clonage.
Louis-Marie Houdebine, directeur de recherche à l’unité de biologie du développement et biotechnologie de l’Inra, explique que "l’affaire Hwang nous ramène à la case départ" de la recherche sur le clonage humain. Pour lui, il faut "continuer à creuser la piste des cellules souches adultes qui, elles, ne posent aucun problème éthique". Ce scandale remet en question "la pertinence de notre système d’évaluation et de validation de la recherche".

Laure Coulombel, spécialiste des cellules souches à l’Inserm-Hôpital Paul Brousse (Villejuif), considère que "cette affaire met en exergue l’importance excessive de la pression médiatique, totalement antinomique avec la sérénité et le temps nécessaire pour faire de la bonne recherche". [NDLR : Laure Coulombel participait aux auditions publiques comme partisane active au clonage, faisant ainsi pression sur les parlementaires et l’opinion publique pour en accélérer l’autorisation en France…] Selon elle, cette affaire "risque de faire perdre du temps à la communauté scientifique travaillant sur "le clonage thérapeutique" (il vaudrait mieux parler de transfert nucléaire)".

La Croix (Marie Verdier, Denis Sergent) 10/01/06

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