Grande Bretagne : requête pour autoriser la création de chimères homme-vache

Publié le 8 Nov, 2006

Les Universités de Newcastle, d’Édimbourg et le King’s College de Londres viennent de déposer une demande officielle d’autorisation pour trois ans de création d’embryons hybrides homme-vache, auprès de l’autorité britannique chargée de la régulation et de l’utilisation des embryons humains.

Les équipes de scientifiques veulent utiliser des ovocytes bovins car ils ne disposent pas d’ovocytes humains en nombre suffisant. Ils extrairaient le noyau de l’ovule de la vache pour le remplacer par l’ADN du noyau d’une cellule humaine. Le patrimoine génétique de l’embryon serait  à 99,9 % humain. L’ADN mitochondrial constituerait le matériel génétique de la vache.

Les chercheurs comme le Dr Lyle Armstrong (Université de Newcastle) veulent extraire des cellules souches sur l’embryon au 6e jour pour les étudier. "Ces cellules souches seraient ensuite détruites, il n’est pas question de les utiliser à d’autres fins que la recherche expérimentale pure."

Face à ces propos, une opposition très vive apparaît en Grande Bretagne pour des raisons éthiques. Pour Calum MacKellar, du Conseil écossais de bioéthique, "cette recherche risque de miner la distinction entre les espèces animales et humaine". Le gouvernement travailliste ne veut pas autoriser ce type de recherche.

En France, le comité d’éthique de l’Inserm avait "considéré plutôt favorablement cette piste avant la parution des lois de bioéthique en 2004".

Jean-Michel Bader estime au terme de son article : "Aujourd’hui, la création de cellules souches à partir de cellules normales semble à portée de main : ce qui rendrait obsolète l’utilisation d’embryons".

Cf. revue de presse du 9/10/06

Le Figaro (Jean-Michel Bader) 8/11/06

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