« D’un point de vue juridique », « il n’y a pas de droit à l’avortement reconnu en droit européen ou international ». Dans une déclaration du mardi 8 février, la présidence de la Commission des conférences épiscopales de l’Union européenne (COMECE) répond à Emmanuel Macron qui avait déclaré le 19 janvier vouloir inscrire l’avortement dans la Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (cf. L’avortement dans la Charte des droits fondamentaux : une simple déclaration symbolique ?).
« Tenter de changer cela, non seulement va à l’encontre des croyances et des valeurs européennes fondamentales, affirment les évêques, mais serait une loi injuste, dépourvue de fondement éthique et destinée à être une cause de conflit perpétuel entre les citoyens de l’UE ». Ils appellent Emmanuel Macron à éviter les « impositions idéologiques » en Europe, en accord avec « l’esprit de ses pères fondateurs » (cf. Avortement : les évêques appellent l’Europe à respecter les limites de ses compétences).
« La proposition du président Macron d’insérer ce prétendu droit [dans la Charte] ne peut en aucun cas être considérée comme “insufflant un nouveau souffle à nos droits fondamentaux” », estime la COMECE. Mais «s’occuper des femmes qui se trouvent dans une situation difficile ou conflictuelle en raison de leur grossesse » doit « être un devoir exercé par nos sociétés » (cf. Un bébé ou un travail ? Les femmes sous pression).
Source : Vatican news (08/02/2022)