Italie : augmentation de l’âge limite pour la FIV en Vénétie

Publié le 21 Juin, 2011

En Italie, la Vénétie vient d’élever l’âge limite de 43 à 50 ans pour les femmes souhaitant recourir à une fécondation in vitro (FIV). Le dispositif adopté le 16 juin 2011 prévoit le remboursement, jusqu’à l’âge de 50 ans, des 7 premières tentatives de FIV pratiquées en milieu hospitalier.

A l’automne 2010, la rockeuse italienne Gianna Gianni avait fait la une des journaux en accouchant d’une petite fille à plus de 50 ans. Le cas de cette dernière n’est pas isolé en Italie et "de plus en plus de femmes mûres désirent avoir un enfant" affirme Lucas Coletto, responsable du département régional de la santé de Vénétie.

"Avant d’adopter ce dispositif, la Région nous avait demandé de réfléchir sur le dossier. Mais elle n’a pas tenu compte de nos objections", proteste Roberto Sposetti, président de la branche vénitienne de la Société italienne des gynécologues et des obstétriciens (SIGOS). Alors qu’il avait lui-même effectué une FIV pour une femme de 63 ans en 2001, Roberto Sposetti s’est depuis rétracté sur ce type de pratique. Il considère que la Vénétie agit de façon irresponsable, d’un point de vue économique, étant donné le taux de réussite assez faible de la procédure. Cette décision est également "malhonnête sur le plan moral, car il entretient faussement les espoirs des quinquagénaires", observe-t-il.

Par ailleurs, le Conseil supérieur de la Santé italien vient d’autoriser, au niveau national, la commercialisation de la pilule du surlendemain, EllaOne. Les Italiennes pourront se la procurer, après réalisation préalable d’un test de grossesse et présentation d’une ordonnance. "Cela a tous les effets d’un avortement, un avortement raffiné et malicieux", s’est indigné le cardinal Elio Sgreccia, président honoraire de l’Académie pontificale pour la vie. La communauté médicale italienne est divisée sur le sujet : si certains veulent la levée de l’interdiction de la vente d’EllaOne sans ordonnance, d’autres entrevoient des conséquences dévastatrices pour la "politique de prévention des naissances", particulièrement chez les jeunes.

Le Quotidien du médecin (Ariel F. Dumont) 22/06/11

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