Italie: un congrès pour défendre le droit à l’objection de conscience des pharmaciens

Publié le 9 Fév, 2014
 Le 5 février dernier, un congrès organisé par l’Union catholique des pharmaciens italiens (UCFI), sur le thème: “L’objection de conscience des pharmaciens: entre bioéthique, déontologie professionnelle et bio droit” se déroulait à la Chambre des députés italienne . L’objectif? “Défendre le droit à l’objection de conscience des professionnels de santé“. Car pour les pharmaciens italiens, “l’objection de conscience n’est pas une ‘concession’ de l’Etat mais un véritable droit naturel“. 
 
Actuellement, la législation applicable est issue d’un décret royal de 1938. Elle oblige le pharmacien “à vendre chaque produit demandé et – en cas de non disponibilité, à le trouver au plus vite“.
 
Pour le député Gian Luigi Gigli, modérateur de la table ronde, l’objection de conscience des pharmaciens est menacée pour ce qui concerne les produits abortifs comme la pilule du lendemain et la pilule RU 486. Dans le même temps, il déplore “la récente directive européenne sur la ‘médecine transfrontalière’ qui autorise le client à se procurer à l’étranger les médicaments dont la distribution serait illégale dans son propre pays“. 
 
Pour le député Fabrizio Di Stefano, pharmacien et homme politique, le pharmacien est “au service de la vie“. Par conséquent, le pharmacien manquerait à son devoir si ce principe venait à manquer. D’autre part, il précise que le pharmacien “ne saurait être un simple vendeur” car “il a la responsabilité de la santé de ses patients qui ne sont pas de simples consommateurs“. 

En conclusion, le président de l’UCFI, Piero Uroda, a rappelé que le droit à l’objection de conscience et la protection de la dignité de l’être humain allaient de pair. Enfin, l’objection de conscience des pharmaciens étant protégée par le Code déontologique – lui-même approuvé par la fédération mondiale des pharmaciens – et reconnue comme un droit inviolable de la personne par le Comité national de bioéthique en 2012, aucun changement de législation ne devrait être nécessaire. 

 Zenit.org (Océane Le Gall) 08/02/2014

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