A l’occasion du 65ème anniversaire de la Constitution française, Emmanuel Macron a rappelé son souhait d’inscrire dans la Constitution « la liberté des femmes de pouvoir recourir à l’interruption volontaire de grossesse » (cf. Avortement dans la Constitution : un projet de loi en préparation). Avant de convoquer le Congrès à Versailles, il souligne vouloir accorder « les points de vue entre l’Assemblée nationale et le Sénat ». « Je souhaite que ce travail de rapprochement des points de vue reprenne pour aboutir dès que possible », a-t-il précisé (cf. « Aucun État n’a inscrit un droit à l’IVG dans sa Constitution, sauf l’ex-Yougoslavie »).
Vouloir inscrire l’avortement dans la Constitution après le renversement de l’arrêt Roe v. Wade aux Etats-Unis (cf. Droit à l’avortement : tout comprendre au projet de jugement de la Cour suprême des États-Unis) n’est-ce pourtant pas l’exemple d’une mesure prise « sous le coup de l’émotion » ? (cf. IVG : une révision constitutionnelle dépourvue de sens, “La constitutionnalisation de l’IVG entraînerait des conséquences désastreuses”)