Après avoir été auditionné le mardi 2 octobre "devant la commission des affaire sociales de l’Assemblée, – étape préalable, avec l’audition du Sénat, à sa nomination officielle –, il ne faisait guère de doute [que Jean-Claude Ameisen] serait adoubé".
Au cours de son audition devant les députés, le chercheur et professeur d’immunologie à l’Université Paris VII "a exposé ses convictions quant au rôle et au devenir du CCNE". Ainsi, "en premier lieu, [il] estime qu’il faut ouvrir cette instance aux économistes, persuadé que la réflexion éthique dans le domaine biomédical doit aujourd’hui prendre en compte la réalité économique et sociale". En outre, il estime que "les citoyens doivent être associés au débat. ‘L’expertise est essentielle mais elle ne suffit pas’".
Enfin, Jean-Claude Ameisen a "défend[u] des positions claires" en matière de bioéthique. Ainsi, "sur l’accès aux origines et les tests prédictifs", il "fait valoir que l’on accorde trop souvent une importance démesurée à la dimension génétique". La journaliste ajoute que "sans juger ceux qui recherchent leurs origines après un don de gamète, [Jean-Claude Ameisen] remarque qu’ils pensent ‘qu’ils vont enfin savoir qui ils sont, découvrir LA vérité’, dans une quête un peu ’tragique’ ". A propos de la recherche sur l’embryon, il "a appelé a desserrer l’étreinte de l’interdiction avec dérogation, du moins concernant la recherche sur les cellules souches issus d’embryons détruits, en faisant référence au dernier avis rendu par le CCNE sur le sujet. Il a enfin rappelé que les débats intenses menés en France sur le tout début de la vie et sa fin ne devaient pas faire oublier d’autres enjeux éthiques concernant l’enfant, l’adulte ou encore la personne âgée".
La-croix.com (Marine Lamoureux) 02/10/12