Vendredi 25 mars, la Haute Cour de Malindi a jugé que l’avortement est « un droit fondamental en vertu de la Constitution du Kenya ». Les arrestations de patientes ou de prestataires pratiquant des avortements sont donc « illégales ». Les valeurs constitutionnelles invoquées sont « la dignité, l’autonomie, l’égalité et l’intégrité corporelle ». Cette décision fait suite à un recours du Center Reproductive Health Network Kenya.
Pour le juge de la Haute Cour Rebeun Nyakundi, « la criminalisation de l’avortement en vertu du code pénal sans cadre statutaire constitutionnel constitue une entrave à la jouissance des droits reproductifs des femmes ». En conséquence, il « a ordonné au Parlement de promulguer une loi sur l’avortement et un cadre de politique publique conformes à la Constitution ».
Au Kenya, le code pénal de 1963 criminalise l’avortement. La Constitution de 2010 avait toutefois autorisé l’avortement « si un traitement d’urgence est nécessaire », ou « si la vie ou la santé de la mère est en danger ».
Source : K24, Sophie Njoka (26/03/2022)