Hier, le Centre national de la fin de vie et des soins palliatifs (CNSPFV) a mis en ligne la troisième édition de l’Atlas des soins palliatifs et de la fin de vie en France. Le document propose « un état des lieux de l’offre et de la demande », et ce sur l’ensemble du territoire.
Des capacités en augmentation
« Fin 2021, la France disposait ainsi de 7 536 lits hospitaliers dédiés à la médecine palliative, dont 1 980 dans les 171 unités de soins palliatifs (LUSP) et 5 576 lits identifiés soins palliatifs (LISP) au sein des services “classiques” – oncologie, cardiologie, gériatrie… – répartis sur 904 établissements. »
Entre 2015 et 2021, 32 unités de soins palliatifs (USP) ont été créées, représentant 428 lits de plus, auxquels se sont ajoutés 526 lits identifiés soins palliatifs. En outre, la France est dotée de 420 équipes mobiles de soins palliatifs (EMSP) et de 23 équipes ressource régionale en soins palliatifs pédiatriques.
Des disparités persistantes
Pourtant « de fortes inégalités territoriales dans l’accès à ces soins palliatifs » demeurent. A ce jour, 21 départements ne sont toujours pas dotés d’unités de soins palliatifs et de nombreux départements restent sous-équipés en LISP [1].
Or le CNSPFV rappelle qu’« avec l’augmentation de la part des personnes âgées, voire très âgées, atteintes de maladies chroniques, la fin de vie va devenir plus longue et nécessiter des prises en charges adaptées ». Aujourd’hui 10% des Français ont 75 ans ou plus. D’ici trente ans, cette proportion devrait passer à 15%.
[1] « 80 départements ont une dotation en LISP égale ou supérieure à la moyenne nationale »
Source : La Croix, Antoine d’Abbundo (15/03/2023)