En Californie, la loi impose d’informer chaque femme enceinte de sa possibilité d’avorter. Une obligation inacceptable pour les « centres de crise de la grossesse ». Ceux-ci ont porté plainte en 2015 contre la loi, estimant qu’elle « violait leur liberté de conscience protégée par le premier amendement de la Constitution. » (cf. Avortement : une loi californienne devant la Cour suprême des Etats-Unis ). Ces centres accueillent, il en existe plusieurs centaines en Californie, conseillent et assistent des femmes enceintes qui font face à une grossesse surprise, leur présentant notamment les possibilités d’aides financières et matérielles existantes, pour les aider à poursuivre leur grossesse. Et ils sont obligés par la loi d’informer sur l’IVG.
La Cour suprême des Etats-Unis a considéré que la Californie ne pouvait pas imposer « à des centres anti-IVG d’informer les femmes enceintes de leur droit à se faire avorter ailleurs ». Les cinq juges ont estimé qu’ « une telle loi viole la Constitution ». Ces exigences « transforment purement et simplement » le message que souhaitent transmettre les centres de crise de la grossesse, a dénoncé dans l’arrêt le juge Clarence Thomas.
Mat Staver, président de l’organisation Liberty Counsel, s’est réjoui : « La Californie ne peut plus forcer les centres de crise de la grossesse à émettre un message qui va directement à l’encontre (…) de leur mission consistant à sauver des vies ».
AFP (26/06/2018)