La difficile évaluation de l’IVG en France

Publié le 14 Oct, 2004

Les chercheurs de l’Institut national d’études démographiques (Ined) et de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm) sont chargés d’exploiter les données des bulletins de déclaration obligatoire d’IVG que remplissent les médecins. Mais déplorent les chercheurs : "depuis 1998, faute de saisie par l’administration, les bulletins sont inexploités, s’entassent, la situation est assez grave". Les données sur l’avortement se font donc à partir d’enquêtes ce qui ne permet pas d’observer des évolutions précises.

Fin 2003, la Direction de la recherche, des études, de l’évaluation et des statistiques (Dress) a édité un nouveau bulletin avec un questionnaire simplifié. Pour les chercheurs de l’Ined et de l’Inserm, ce bulletin ne sert qu’à s’affranchir de l’obligation fixée par la loi mais ne permet pas d’analyse précise de la pratique de l’avortement en France.

Il est donc très difficile d’évaluer les conséquences de l’allongement de délai de l’IVG et du libre accès à la pilule du lendemain.

La Direction générale de la santé reconnaît qu’il y a "un problème" et regrette "cette absence de suivi correct de l’IVG".

D‘ici 3 semaines, la Dress devrait publier les chiffres de l’IVG pour 2002…

Le Monde (Sandrine Blanchard) 14/10/04

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