Une table ronde sur l’intelligence artificielle, proposée autour d’acteurs de la région Occitanie, était organisée à Toulouse début mars. Pour France IA, une initiative du ministère de l’économie, la priorité « est d’identifier et de fédérer les acteurs du secteur, afin de favoriser la structuration d’une véritable filière industrielle de l’IA en France ». Pour Nadia Pellefigue, vice-présidente de la région : « L’intelligence artificielle n’est pas bonne ou mauvaise, elle se dessine en fonction de la façon dont elle est orientée ».
La réticence de la France aux nouvelles technologies, explique Ronny Fehling, responsable des technologies d’Airbus, « relève d’un problème culturel » qui n’existe pas aux Etats Unis. Comparant les approches différentes des deux pays, Louis-Claude Vrignaud, directeur relations extérieures chez Continental, constate : « Les GAFA et les États-Unis ressemblent à des champions du 100m là où les pays européens comme la France se rapproche du décathlonien, multidisciplinaire et endurant dans l’effort ».
Du côté de l’enseignement, à l’institut national de la recherche agronomique (Inra) Fréderick Garcia estime que « la France se positionne bien au niveau académique, reste inférieur aux États-Unis, mais conserve un niveau d’excellence. Cependant, la vague des données – qui est une bonne chose – pour l’IA ne doit pas laisser de côté le travail humain, les connaissances et les savoirs. Les grands enjeux seront de savoir garder le lien avec le savoir humain et de ne pas tout laisser faire à une boîte noire ».
La Tribune (14/03/2017)