En 1993, la Haute Cour de justice autorisait les médecins à débrancher l’alimentation de Tony Bland, âgé de 17 ans et dans “un état végétatif permanent” depuis trois ans et demi. Par cette jurisprudence, le médecin a le droit de débrancher une sonde d’alimentation d’un patient en état végétatif s’il est dans cet état depuis au moins un an et après autorisation du juge.
Depuis, la Haute Cour a rendu une trentaine de décisions sur des personnes en état végétatif. Les associations qui militent contre “une forme d’euthanasie déguisée” s’appuient sur une étude de neurologues du Royal Hospital for neuro-disability selon laquelle “dans quatre cas sur dix, le diagnostic d’état végétatif est erroné“.
Certains patients, comme Leslie Burke atteint d’une maladie neurodégénérative, ont fait appel à la justice de peur que son alimentation soit débranchée quand sa maladie sera trop avancée et qu’il sera privé de la parole. En 2002, pour répondre à ces malades, le Parlement a modifié la Charte britannique des droits de l’homme en stipulant que “le droit à vivre est protégé par la loi“.
La Croix (Chloé Leprince) 29/03/05