Un garçon de quatre ans, « dont on s’attendait à ce qu’il meure peu après qu’on lui ait retiré son respirateur artificiel », a « déconcerté » les attentes médicales, a déclaré un juge britannique dans un arrêt. Désormais, l’enfant « respire par lui-même » et n’utilise plus de sonde urinaire (cf. Jean-Claude Seknagi : aujourd’hui sorti du coma, il aurait pu être “débranché”).
Quelques mois auparavant, la Haute Cour avait décidé que le maintien en vie n’était « pas dans l’intérêt supérieur de l’enfant », après avoir entendu les témoignages des médecins qui s’occupaient de lui.
Né avec de « graves anomalies cérébrales », l’état de santé de cet enfant « se détériorait ». Finalement, après avoir fait « des progrès », il a pu retourner vivre chez ses parents.
Des précédents judiciaires
Face à cette situation, le juge Poole a annulé les autorisations de ne pas pratiquer de réanimation ou de ne pas administrer certains traitements. Pour justifier les décisions précédentes, il affirme qu’alors il n’y avait « peu ou pas de preuves » que cet enfant pouvait « retirer du plaisir de la vie, autre que le contact consolateur de ses parents ».
« La décision d’interrompre un traitement de maintien en vie n’est pas une décision visant à provoquer la mort d’un patient, mais une décision selon laquelle la poursuite du traitement n’est pas dans son intérêt », veut convaincre le juge Poole qui estime que ce cas « très inhabituel » soulève des « questions difficiles » pour la Cour.
L’année dernière les parents d’Indi Gregory, un bébé gravement malade, avaient lancé plusieurs actions en justice pour défendre la vie de leur fille. En dépit des actions auprès de la Haute Cour, de la Cour d’appel et de la Cour européenne des droits de l’homme, Indi est décédée en novembre 2023 après que « son système de maintien en vie » a été arrêté (cf. Indi Gregory : un cas « tristement familier » selon l’Anscombe Bioethics Centre).
Source : BBC, Michelle Roberts (25/09/2024)
