La loi sur le handicap, un an après

Publié le 9 Fév, 2006

Le 11 février 2005 était votée la loi "pour l’égalité des droits et des chances, la participation et la citoyenneté des personnes handicapées".

Un an après, le journal La Croix fait le bilan de la mise en place de cette nouvelle loi.

Les principaux points de cette loi concernaient :
la compensation des conséquences du handicap. La personne handicapée a droit à une prestation de compensation en nature ou en espèces qui peut être affectée à l’aménagement du logement, du véhicule, à des aides humaines ou techniques….,
une garantie de ressources composée de l’allocation aux adultes handicapés (AAH) et d’un complément de ressources. La loi a créé également une "majoration pour la vie autonome" destinée à ceux qui peuvent travailler mais qui sont au chômage en raison de leur handicap,
l’emploi avec la création d’un fonds pour l’insertion des personnes handicapées dans la fonction publique,
un travail protégé avec un salaire ne pouvant être inférieur au Smic,
la scolarité : les enfants handicapés doivent pouvoir être scolarisés en milieu ordinaire,
la mise en accessibilité des locaux d’habitation, des établissements publics et des lieux de travail dans un délai de 10 ans à compter de la publication de la loi,
la création des Maisons du handicap dans chaque département.

La création des Maisons du handicap est l’une des grandes nouveautés de cette loi du 11 février 2005. Chaque département français doit désormais disposer d’un "guichet unique" offrant un accès simplifié aux droits et prestations."Auparavant, il fallait frapper à de multiples portes pour une prise en charge" rappelle Didier Himbert, l’un des responsables de la Maison du handicap de Caen, pionnière du guichet unique.

Par cette loi "il faut avant tout repenser notre façon d’évaluer la situation de la personne handicapée car c’est la seule manière de connaître ses besoins réels, en matière de santé, de vie quotidienne, d’insertion professionnelle…A partir de là, on pourra lui apporter des réponses financières ou techniques adaptées, en prenant en compte ses attentes" souligne Didier Himbert.

Soulignons, qu’un an après l’adoption de la loi, les associations représentatives des personnes handicapées ont fait savoir qu’elles restaient vigilantes. Elles se disent déterminées à "alerter le gouvernement et la presse si l’application de la loi ne se faisait pas en accord avec les principes posés ou devait être restrictive".

La Croix (Marine Lamoureux) 09/02/06 – Le Quotidien du Médecin (Philippe Roy) 10/02/06

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