La mort apaisée – Chronique d’une infirmière en soins palliatifs – E. et M. Gagnet 1

Publié le 31 Déc, 2007

Accompagner jusqu’au bout

 

Comment accompagner un être cher jusqu’à la mort lorsque l’on sait, lui le premier, qu’il est atteint d’un mal incurable ? Avec sensibilité et délicatesse, Elise Gagnet  raconte plusieurs fins de vie à travers son expérience quotidienne d’infirmière dans un service de soins palliatifs. Sans tabou, avec humour parfois et une grande humanité,  elle aborde toutes les questions qui naissent au cours de cette période douloureuse et, à travers ces chroniques, répond aux questions des malades, des familles et des soignants.

 

La mort apaisée

 

Offrir aux patients le confort maximum pour leurs derniers instants, effacer la douleur,  leur donner le temps, si précieux à la fin, de dire adieu, de faire la paix avec eux-mêmes et avec leurs proches, promet une mort plus apaisée.

 

Le soutien d’une équipe

 

Il faut de la force pour supporter autant de douleurs, de deuils au quotidien.  Il faut aimer la vie doublement et vouloir en faire profiter les patients jusqu’au bout. La solidarité et le dialogue au sein de l’équipe soignante sont plus qu’ailleurs fondamentaux, pour ne  jamais laisser une infirmière seule face à ses propres angoisses, sa propre frayeur devant la mort. Ici, les traitements sont décidés par toute l’équipe médicale. Psychologues, aides-soignantes, infirmières, tous sont là pour aider le médecin à choisir le traitement le plus adapté et la meilleure façon de l’administrer.

 

Envie de mourir ?

 

Si Elise Gagnet évalue à un sur trois, les patients qui ont exprimé, dans des moments d’intense douleur ou d’angoisse, leur envie de mourir, si certains supplient : « faites-moi une piqûre pour que je meure… », elle témoigne que le rappel de l’interdit, de la légalité, est un moyen d’amorcer le dialogue avec le patient, de le pousser dans ses retranchements. La demande finit toujours par disparaître quand la personne est soulagée physiquement et psychologiquement.  « Ce n’est pas  la peur du gendarme qui me retient de donner la mort, mais la conviction profonde qu’il y a d’autres solutions. »

Quand le contact humain prime sur la technique, au delà de la thérapie, offrir son temps et sa patience aide les familles exténuées par une prise en charge lourde et difficile. Il est possible de rendre à l’homme sa dignité ultime. Ce livre lumineux en est le témoignage.

 

1 – La mort apaisée – Chronique d’une infirmière en soins palliatifs, Elise et Michaëlle Gagnet,  Ed. de la Martinière, Octobre 2007.

 

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