La pratique de l’IVG médicamenteuse s’installe au Québec

Publié le 23 Juin, 2020

Selon un rapport du Collège des médecins, au Québec, un an après le « déploiement » de cette pilule devenue « légalement accessible au Canada en janvier 2017 », 2130 interruptions de grossesse ont été réalisées à l’aide de la pilule abortive entre janvier 2018 et mai 2019, ce qui représente 8% de l’ensemble des avortements. En Europe, de « 60 à 90% » des femmes y ont recours pour avorter.

 

Gratuite au Québec depuis le début de l’année 2018, tous les médecins peuvent la prescrire « à condition d’être formés dans le domaine des interruptions volontaires de grossesse ». 84% des prescriptions ont été effectuées par des médecins de famille, contre 16% par des gynécologues.

 

« Normalement, une femme doit se présenter à une visite de suivi de 7 à 14 jours après avoir pris la pilule abortive pour confirmer l’interruption de grossesse. » Mais « un peu plus de 10 % des femmes ne se sont toutefois pas présentées à cette visite de suivi ». Ce qui n’est pas sans conséquence. Dans 7,6% des cas, des « complications inattendues » ont été signalées. Des cas pour lesquels « une deuxième dose de la pilule ou un curetage a été nécessaire ». Et « si 75 % de femmes disent être satisfaites du choix de la pilule abortive, certaines ont signalé des douleurs parfois intenses ou des saignements prolongés » précise le rapport. « Parmi les patientes qui ont utilisé la pilule abortive, 0,9 % ont subi une hémorragie, 0,8 %, une infection, et 0,8 % se sont rendues aux urgences pour une consultation ». Et « une femme a nécessité une hospitalisation ».

 

En Ontario, en Colombie-Britannique, en Nouvelle-Écosse, au Nouveau-Brunswick et en Alberta, la pilule abortive est gratuite « à condition que le régime public d’assurance maladie l’assure » (cf. Le remboursement de la pilule abortive fait grimper le nombre d’IVG au Canada ).

 

 

Pour aller plus loin :

Extension du délai pour l’IVG médicamenteuse : Le Conseil d’Etat saisi, valide

COVID-19 : recrudescence des IVG par téléconsultation aux Etats-Unis, et des regrets

En France, l’IVG médicamenteuse à domicile possible jusqu’à 9 semaines

Radio Canada, Mélanie Meloche-Holubowski (22/06/2020)

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