Alors que 156 députés viennent de publier une tribune dans Le Monde pour demander au gouvernement de légiférer sans délai sur les questions d’euthanasie (cf. 156 députés signataires d’une tribune pressent le gouvernement sur l’aide médicale à mourir), la Société Française des Soins Palliatif (SFAP) s’insurge : « Donner la mort n’est pas un soin ».
Dans un manifeste, elle réaffirme son opposition à une telle législation, soulignant sa lassitude face aux projets et propositions de loi, tribunes et pétitions qui « viennent et reviennent encore réclamer la légalisation du droit à mourir » : « Inlassablement nous sommes sollicités, interrogés, auditionnés pour donner notre avis et exposer nos arguments ».
Elle estime qu’ « ‘liberté de mourir’ qui serait motivée par une souffrance non soulagée ne serait pas un choix libre » et refuse de se « laisser enfermer dans ce débat binaire qui réduit la question de la prise en charge des patients en fin de vie à celle de l’euthanasie ».
Elle dénonce « une société ultra libérale de l’individu autonome, indépendant de tous, maîtrisant sa vie et sa mort », et souhaite s’engager pour « une société de la solidarité et de l’interdépendance prête à secourir la fragilité ».
Pour aller plus loin :
Ils répondent à la tribune des 156 députés : “L’euthanasie est une demande de bien-portants”
SFSP (01/03/2018)