L’enquête nationale périnatale effectuée en 2003 et rendue publique lundi 21 mars par le ministère de la Santé annonce que le suivi des femmes enceintes « s’améliore globalement » et l’état de santé de leurs nouveaux-nés est « satisfaisant ». Elle pointe néanmoins quelques évolutions « peu favorables » des grossesses en France. Le problème de la prématurité ne diminue pas et passe de 6,8 % à 7,2% de l’ensemble des naissances entre 1998 et 2003 (11% dans les départements d’outre-mer). Parallèlement, la proportion d’enfants de faibles poids (moins de 2,5 kg) s’accroît de 7, 2% à 8 % (12% dans les DOM). Cette dernière étude montre que le taux de prématurité n’est plus uniquement lié à des naissances gémellaires mais aussi à des naissances uniques.
Pendant leur grossesse, les femmes ont largement recours au dépistage. 75 % des femmes enceintes ont pratiqué un dépistage du virus du sida et 79,7 % ont fait une prise de sang pour détecter le risque de trisomie 21. 11 % des femmes ont recours à l’amniocentèse et ce chiffre reste stable depuis 5 ans. En revanche, les césariennes augmentent et concernent un accouchement sur 5. Elles sont davantage pratiquées sur les femmes qui accouchent de leur premier enfant. De même, l’enquête révèle que la péridurale se généralise.
Le Monde (Sandrine Blanchard) 23/03/05