Les embryons chimériques à l’heure de la révision de la loi de bioéthique

Ces dernières années, les chimères ont fait régulièrement la une des journaux, qui mettent en avant l’un des objectifs de ces recherches : la croissance d’organes humains dans des animaux. Ils font ainsi miroiter l’espoir de nouvelles possibilités de soins, qui ne sont encore qu’hypothétiques. A l’heure de la révision de la loi de bioéthique, le sujet, bien plus vaste qu’il n’y parait, mérite un examen approfondi pour sérier les questions en jeu.   Les chimères dont parlent aujourd’hui les scientifiques sont loin des créatures fabuleuses : il s’agit d’organismes vivants contenant des cellules de génotypes[1] différents, obtenus artificiellement par mélange de cellules au stade embryonnaire. Il peut donc être question d’embryons chimères homme-animal, c’est à dire d’embryons humains dans lesquels sont injectées des cellules souches animales, ou l’inverse, d’embryons chimères animal-homme, c’est-à-dire d’embryons animaux dans lesquels sont insérées des cellules souches humaines. Si les premiers sont aujourd’hui quasi unanimement condamnés, les seconds font l’objet de recherches dans plusieurs pays. Ils sont à distinguer des hybrides, obtenus par fusion de deux embryons de génotypes différents, ou encore des cybrides obtenus par une technique de clonage et visant à obtenir des ovocytes.   Pourquoi des chimères ?   Quel est l’intérêt de créer des … Lire la suite de Les embryons chimériques à l’heure de la révision de la loi de bioéthique