Contraception : les Françaises changent leurs pratiques

Publié le 27 Sep, 2022

L’Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé (ANSM) publie les « données actualisées » du recours aux contraceptifs en France. Une publication effectuée à l’occasion de la « journée mondiale de la contraception » en collaboration avec le GIS-EPI-PHARE [1].

Un recul de la pilule

L’utilisation de la pilule combinant œstrogènes et progestatifs a diminué de 36% approximativement au cours des dix dernières années. A l’inverse les pilules contenant uniquement un progestatif ont vu leurs ventes doubler sur la même période. Mais, globalement, le recul de la contraception orale est de 15%. Ainsi, l’année dernière, environ 50 millions de plaquettes ont été distribuées, contre 60 millions en 2010.

Depuis les campagnes d’information menées sur le sujet, « ce sont les pilules associées à un risque de thromboembolie veineuse (phlébite, embolie pulmonaire) moindre qui sont le plus prescrites et utilisées ». Toutefois “risque moindre” ne signifie pas aucun risque (cf. Risque de thrombose avec le vaccin AstraZenaca ? Et avec la pilule ?).

Tendance à la hausse pour les stérilets au cuivre

Les ventes de dispositifs intra-utérins (DIU) au lévonorgestrel[2] et d’implants contraceptifs sous-cutanés[3] sont « stables », indique l’ANSM (cf. Royaume-Uni : un implant contraceptif lui fait perdre l’usage de son bras). Les ventes d’anneaux ou de patchs contraceptifs sont elles en baisse de 50% sur 10 ans. Seules les ventes de DIU au cuivre sont en hausse. Elles ont augmenté de 80% lors des dix dernières années pour atteindre 500 000 dispositifs en 2021.

Alors que globalement les Françaises semblent vouloir changer leurs pratiques de contraception du fait des risques pour la santé, la décision prise par le ministre de la santé, François Braun, d’autoriser les pharmaciens à dispenser la pilule du lendemain à toutes les femmes, interroge. Ce comprimé sera distribué gratuitement et sans ordonnance, alors qu’il contient 50 fois la dose d’hormones de la pilule classique (cf. La pilule du lendemain : « cavalier budgétaire » du PLFSS 2023).

A l’heure de la promotion du respect de l’environnement, les politiques de santé publiques pourraient s’intéresser à la santé des femmes

[1] groupement d’intérêt scientifique constitué par l’ANSM et la Cnam

[2] Mirena, Jaydess et Kyleena

[3] Nexplanon, son effet est comparable à celui de la pilule du lendemain.

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