Les futurs décrets de l’Agence de biomédecine..

Publié le 10 Mai, 2005

Par les lois de bioéthique du 6 août 2004, la recherche sur les cellules souches embryonnaires est autorisée à titre dérogatoire et pour une durée de cinq ans. Les agréments de ces recherches seront délivrés par la nouvelle Agence de biomédecine.

Le décret sur les cellules souches embryonnaires devrait "paraître dans les semaines qui viennent", indique Carine Camby, directrice de la nouvelle agence et devrait suivre cet été le décret sur l’assistance médicale à la procréation (qui prévoit d’autoriser les bébés médicaments), ainsi que celui relatif aux donneurs vivants.

Deux équipes françaises avaient déjà reçu l’autorisation de mener leurs recherches sur les cellules souches embryonnaires : celle du Pr Marc Peschanski (Inserm U421, Créteil) travaille sur des lignées importées de Suède après l’autorisation donnée en septembre 2004 des ministres de la santé et de la recherche (cf. revue de presse du 24/09/04), celle du Pr Jacques Hatzfeld (CNRS UPR 9045, Villejuif) travaille sur deux lignées australiennes depuis que l’ancien ministre de la recherche Roger Schwartzenberg leur a donné l’autorisation anticipée en mars 2002 (cf. revue de presse du 06/05/02).

Dans Le Quotidien du Médecin, le Pr Jacques Hatzfeld estime que la recherche sur les cellules souches embryonnaires est très prometteuse car ces cellules sont pluripotentes (c’est à dire capables de se multiplier indéfiniment in vitro et de se différencier vers tous les types cellulaires). Il rappelle que cette recherche est avant tout fondamentale. Pour le moment, le chercheur explique qu’il faut "comprendre la fonction de tous ces gènes qui contrôlent le développement et que nous ne connaissons pas encore" et apprendre à maîtriser la culture de ces cellules.

Quant aux attentes thérapeutiques des cellules souches embryonnaires, Hervé Chneiweiss, directeur de recherche au CNRS, rappelle dans Le Figaro que "pour un certain temps encore, il s’agit d’abord d’une question scientifique".

 Jusqu’à maintenant les chercheurs travaillaient sur des lignées importées. Ils peuvent désormais créer leur propre lignée à partir d’embryons, dits "surnuméraires", c’est à dire issus de la fécondation in vitro et ne faisant plus l’objet d’un "projet parental". Selon une première estimation après l’annonce faite par le ministre Douste-Blazy d’un "recensement" des embryons congelés (cf. revue de presse du 06/10/04), il y aurait 118 000 embryons congelés dont 45 % ne font plus l’objet d’un projet parental.

 Le Pr Hatzfeld milite pour l’autorisation du clonage à des fins scientifiques. Le Quotidien du Médecin rappelle la technique du clonage et la controverse sur cette pratique à double issue : création d’un enfant clone (clonage reproductif) ou création de lignées cellulaires à partir de l’embryon cloné (clonage scientifique). 

Le Figaro (Jean-Michel Bader) 10/05/05 –

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