Les pilules ”troisième génération” bientôt remboursées

Publié le 19 Juin, 2009

Roselyne Bachelot, qui s’était engagée il y a quelques mois à “améliorer la prise en charge des contraceptifs oraux, afin de mieux adapter les modes de contraception aux besoins de chacune“, doit annoncer aujourd’hui que les pilules de troisième génération seront bientôt prises en charge par la Sécurité Sociale.

 

Jusqu’ici, les fabricants de ces pilules, qui représentent “50% environ en volume des contraceptifs oraux utilisés” selon la ministre de la santé, préféraient une commercialisation en “non remboursable“. Cela leur permettait de pratiquer des prix supérieurs aux contraceptifs plus anciens, qui ne sont pourtant ni moins efficaces, ni moins confortables. Pour la première fois, le laboratoire Shering- Plough a déposé une demande afin d’obtenir le remboursement d’un de ses contraceptifs. D’autres devraient suivre. “Cette mesure devrait être opérationnelle à la rentrée 2009“, a indiqué Roselyne Bachelot.

 

Le Dr Elisabeth Aubeny, présidente de l’Association française pour la contraception, se réjouit de ce prochain remboursement, en déplorant néanmoins que “ni l’anneau vaginal ni le patch contraceptif  ne soient remboursés“. En 2008, en France, 5,16 millions de femmes ont eu recours à un contraceptif oral, 938 000 ont choisi le stérilet *, 140 000 l’implant, 72 500 l’anneau et  34 000 le patch. Ce recours massif à la pilule n’a pour autant pas permis de diminuer le nombre d’avortements : en 2006, 210 000 IVG ont été pratiquées dont 13 000 chez des 15- 17 ans.

 

A noter que la Commission mixte paritaire vient d’accepter le renouvellement pour trois mois des ordonnances de pilule par les pharmaciens. Une expérimentation permettant d’autoriser les pharmaciens à délivrer la pilule pour trois mois en primo -prescription sera par ailleurs menée dans une région connaissant un taux important d’IVG.

 

*[NdlR] L’action abortive du stérilet fut évoquée par Jean-François Mattei au forum des Etats-Généraux de la bioéthique de Marseille le 9 juin dernier. Il voulait démontrer que  le statut de l’embryon est une question “archaïque” :  le stérilet détruit chaque année plusieurs milliers d’embryons en empêchant la nidation, et cela ne choque personne, a-t-il affirmé.

Le Monde.fr 19/06/09 – Le Quotidien du Médecin 19/06/09 – – Le Quotidien du Médecin (Philippe Roy) 20/06/09 – Le Monde (Sandrine Blanchard) 20/06/09

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