Hier, un homme ayant tué sa femme atteinte de la maladie d’Alzheimer a été condamné par la Cour d’assises d’Indre-et-Loire à huit ans de réclusion criminelle.
Agé de 88 ans, Pierre Olivier a admis avoir frappé sa femme Marcelle, 84 ans, « avec la crosse d’un fusil de chasse dans son lit ». Il avait une première fois tenté de s’intoxiquer avec elle en mai 2020.
Au début cette année, la santé de Marcelle s’était dégradée. « Après plusieurs séjours à l’hôpital, elle était devenue “très dépendante” ». Son mari « a justifié son geste par la volonté du couple de partir ensemble ». Mais, lors de l’enquête, Pierre Olivier a admis que son épouse « n’était plus en état de consentir au suicide en mai 2020 ».
L’interdit fondamental de tuer
Dans son verdict, la Cour a retenu « l’altération du discernement du mis en cause ». Mais elle a « tenu à redire » « l’interdit fondamental d’ôter la vie, quelles que soient les circonstances ».
Pierre Olivier peut envisager d’obtenir une libération conditionnelle, étant donné son âge. Une possibilité à laquelle il a réagi : « Je me suis condamné moi-même à perpétuité de ne plus jamais revoir mon épouse sur Terre ».
Sources : Le Figaro avec AFP (23/01/2023) ; La Nouvelle République (25/01/2023) – Photo : iStock