En Italie où 70% des médecins sont objecteurs de conscience, un hôpital a décidé de recruter 2 obstétriciens pour réaliser des avortements. Un critère de sélection qui ravive la controverse, car il exclut de facto tout médecin objecteur de conscience.
Un responsable sanitaire de la CEI, père Carmine Arice, a réagi, estimant : « On dénature la loi 194 qui n’avait pas pour but d’inciter à l’avortement mais à le prévenir ». Le cardinal Camillo Ruini a regretté « une nouvelle manifestation d’une tendance à contester et à empêcher l’objection de conscience ». Dans le gouvernement même, la ministre de la Santé, Beatrice Lorenzin, a souligné que la loi « ne prévoyait pas ce type de sélection ».
Mais pour Nicola Zingaretti, président de la région du Latium, « l’appel à candidatures n’exclut pas les objecteurs de conscience mais il “expose clairement la tâche qui devra être effectuée en cas d’embauche et qui fera évidemment partie du contrat” ».
Plusieurs région italiennes, qui peinent à recruter des médecins non objecteurs de conscience, suivent la question avec attention comme dans le Molise par exemple, où « ils sont plus de 90% à refuser de pratiquer les avortements ».
AFP (23/02/2017)