Loi bioéthique : « Seul un moratoire peut permettre l’émergence d’une pensée commune sur la dignité humaine »

Publié le 1 Juil, 2021

« Un échec qui blesse notre démocratie ». C’est ce que représente le vote de la 4ème loi bioéthique (cf. La France se dote d’une 4ème loi dite « bioéthique ») pour Mgr Pierre d’Ornellas, archevêque de Rennes et responsable du groupe bioéthique de la Conférence des Evêques de France (CEF). « L’heure de la responsabilité a sonné », affirme-t-il. « De façon claire, ce refus manifeste que deux manières de considérer l’être humain et sa dignité sont irréconciliables. » « Nul d’entre nous n’a inventé l’Homme. Chacun de nous a mission de le recevoir tel qu’il est avec sa beauté et sa complexité », soutient-il.

« Seul un moratoire qui donne du temps pour réfléchir collectivement en écoutant et en pesant les arguments des uns et des autres peut permettre l’émergence d’une pensée commune sur la dignité humaine, estime la CEF, inséparable de la fraternité qui nous relie les uns aux autres car nous saurons ensemble que le plus petit comme le plus grand, le plus fragile comme le plus solide ont la même dignité du fait même qu’ils sont des êtres humains ». « Tel est le socle indispensable qui refondera notre pacte social et notre capacité de vivre ensemble dans notre nouvelle société gorgée de techniques et grevée par le “virus de l’individualisme” », affirment les évêques. Partant du constat que la dignité humaine « n’est plus le point focal », l’appel de la CEF vise ainsi à rappeler ce qu’est « la dignité propre à tout être humain – petit et grand ».

Pour la Conférence des Evêques de France, « la satisfaction d’un besoin – même légitime -, le principe d’égalité, les besoins de la recherche scientifique, la peur du handicap ne peuvent justifier qu’on traite l’être humain comme un matériau manipulable et éliminable. Si la loi dit le droit, elle ne dit pas le bien ». Le président de la CEF, Mgr Eric de Moulins-Beaufort, interpelle : « Il importe plus que jamais que chacun trouve les moyens de la vigilance et d’un discernement personnel afin de faire ses choix en pleine conscience de ses conséquences éthiques ».

 

Sources : AFP (30/06/2021) ; CEF, Mgr Pierre d’Ornellas (29/06/2021) ; Aleteia, Agnès Pinard Legry (29/06/21)

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