Au Mexique, la Cour suprême vient de rejeter une injonction « qui aurait dépénalisé l’avortement au cours des 12 premières semaines de la grossesse » dans le pays.
Cette injonction, accordée l’année dernière dans l’État de Veracruz par un juge de Xalapa, une ville située à l’est du pays, ordonnait « au Congrès de l’État de supprimer les articles 149, 150 et 154 du code pénal local ». Portée devant la Cour suprême, « quatre des cinq juges de la Cour ont voté contre le maintien de l’injonction ». « La suppression de ces articles aurait dépénalisé l’avortement réalisé au cours des 12 premières semaines de la grossesse, autorisé les interruptions de grossesse pour raisons de santé et supprimé le délai pour les avortements en cas de viol. »
Actuellement l’avortement est dépénalisé dans deux des 32 Etats du Mexique, Oaxaca et Mexico. Mais « d’autres États autorisent l’avortement après un viol ». « Après un arrêt de la Cour suprême de 2008 confirmant la législation de Mexico sur l’avortement », les Etats ont obtenu « le droit de définir leurs propres politiques de santé », y compris en matière d’interruption volontaire de grossesse. « Dans les années qui ont suivi, plus de la moitié des États du Mexique ont promulgué des lois interdisant l’avortement dans toutes ou la plupart des circonstances. » C’est le cas de l’Etat de Veracruz, « qui a promulgué en 2016 un amendement constitutionnel stipulant que la vie commence dès la conception ».
Pour aller plus loin :
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La Cour Suprême du Mexique élargit les conditions d’accès à l’avortement
BBC (29/07/2020)
Photo : Pixabay, JoeBarnz