Mission ”fin de vie” au Royaume-Uni

Publié le 19 Sep, 2008

Jean Léonetti, président de la mission parlementaire d’évaluation de la loi de 2005 sur la fin de vie, et le député UMP, Michel Vaxès, impliqué sur le dossier, se sont rendus au Royaume-Uni où l’euthanasie et le suicide assisté sont considérés comme des actes criminels et où les soins palliatifs sont développés.

Ils ont rencontré les membres du ministère britannique de la santé à Londres et des spécialistes, pour étudier de plus près de quelle manière l’Angleterre organise, finance et développe son système de soins palliatifs qui est une priorité de santé publique chez eux. Ils souhaitaient prendre connaissance de la stratégie nationale récemment lancée sur dix ans par le gouvernement.

Le Royaume-Uni s’est fixé trois objectifs : développer l’accompagnement en fin de vie à domicile (préféré à l’accompagnement en hôpital par les anglais), mieux respecter les croyances personnelles et garantir dans tout le pays l’accès à un accompagnement de qualité. Sue Thomas du Royal College of Nursing, qui conseille le gouvernement en matière de bonnes pratiques des infirmières, affirme par ailleurs que les soins palliatifs font reculer les demandes d’euthanasie.

Les députés, convaincus après plusieurs mois d’auditions "qu’il n’est pas opportun de légaliser l’euthanasie en France", malgré les réflexions soulevées par le cas de Chantal Sébire, se posent également la question du coût que représentent les soins palliatifs, assez conséquent selon le General Medical Council. Mais, pour Jean Léonetti, il n’est pas certain que les coûts soient plus élevés dans un système où l’on offre un service de soins palliatifs que dans un système qui en est dépourvu.

C‘est pourquoi il souhaite voir se créer un observatoire de la fin de vie, pour disposer notamment des données financières car, entre payer des infirmières, des médecins et des tentatives de traitements dans certains cas en fin de vie et rémunérer un proche par exemple qui quitterait son travail à temps partiel pour être au chevet du malade, le député trouve que la seconde solution pourrait être plus avantageuse économiquement. Il a donc lancé l’idée d’un congé rémunéré pour ces personnes : "sur le terrain de la fin de vie, l’éthique rejoint la tactique économique", affirme M. Léonetti.

La Croix (Marine Lamoureux) 19/09/08

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