« Le gouverneur républicain du Mississippi, Tate Reeves, a signé mercredi une loi qui interdit l’avortement basé sur la race, le sexe ou les anomalies génétiques d’un fœtus ». Pour Jameson Taylor du Mississippi Center for Public Policy : « Les femmes ne devraient pas subir de pression pour avorter parce que leur enfant est différent : d’une capacité différente, d’une race différente, d’un sexe différent ». Mais pour les opposants à cette loi, « il s’agirait d’une ingérence inconstitutionnelle dans les décisions médicales privées ».
La nouvelle loi du Mississippi, entrée en vigueur avec la signature du gouverneur, « prévoit une peine de prison pouvant aller jusqu’à 10 ans pour tout médecin ou autre travailleur de la santé qui enfreint sciemment l’interdiction ». Elle précise en revanche que « la femme qui se fait avorter ne sera pas punie ». De plus, « l’interdiction ne s’applique pas si la femme est confrontée à une urgence médicale en raison de sa grossesse ».
« Neuf États interdisent l’avortement en raison du sexe du fœtus, deux l’interdisent en raison de la race et deux l’interdisent en raison d’une anomalie génétique », indique le Guttmacher Institute, un organisme qui promeut l’avortement. « Jusqu’à mercredi, le Missouri était le seul État à avoir interdit ces trois types d’avortement. L’interdiction du Kentucky pour ces trois raisons a été mise en suspens par décision de justice. »
Pour aller plus loin :
Etats-Unis : La Cour Suprême invalide une loi sur l’avortement
USA : Au Tennessee, de nouvelles restrictions à l’avortement
Le Sénat du Kentucky vote la prise en charge des nourrissons survivant à un avortement
USA: la Cour suprême valide la loi du Kentucky prévoyant une échographie du bébé avant d’avorter
Washington Times, Emily Wagster Pettus (01/07/2020)