#NoPMAsansPère : « Après les légumes OGM, les enfants à un seul parent ? »

Publié le 10 Oct, 2017

La première des 3 séries de visuels #NoPMAsansPère a été lancée le 27 septembre dernier. L’un des visuels « Après les légumes OGM, les enfants à un seul parent ? » suscite des réactions. Gènéthique a interrogé Ludovine de la Rochère, Présidente de la manif pour tous, qui revient sur les intentions de la campagne.

 

Gènéthique : Vous avez été prise à partie au sujet d’un visuel de la campagne #NoPMAsansPère proposée par la Manif pour Tous. Pourquoi ?

Ludovine de la Rochère : Tous les visuels posent des questions sur la PMA sans père : « Je suis un homme, pas un distributeur de sperme », « Dis Papa, c’est comment d’avoir une maman ? » ou « Elle n’a pas besoin d’homme, ils n’ont pas besoin de père ? ». A travers cette campagne, notre objectif est de permettre à chacun de s’interroger sur ces sujets sensibles dont les conséquences sont immenses. Les visuels n’ont pas été remis en question, attestant la pertinence des difficultés qu’ils soulèvent. Cependant, un des visuels a fait réagir : « Après les légumes OGM, les enfants à un seul parent ? ». Il ne s’agit pas de comparer l’enfant à un légume, pas plus que de stigmatiser les enfants nés de PMA ou de familles monoparentales, mais d’alerter sur les risques éminemment graves à utiliser les techniques disponibles, qu’elles quelles soient, à mauvais escient. Et si ce problème est déjà soulevé  pour notre environnement, il ne l’est pas pour l’Homme, ce qui est évidemment une aberration. C’est aussi cette contradiction qui était soulevée par ce visuel.

 

G : A quoi faites-vous référence ?

LdlR : Aujourd’hui, on parle beaucoup d’écologie, de respect de la nature. On s’inquiète de la planète, des espèces végétales et animales, mais on ne dit rien de l’Homme. L’écologie de l’Homme n’est pas une option, mais une urgence. Non seulement il faut empêcher la PMA sans père de passer, mais il faudrait aussi réfléchir à des critères de discernement permettant de poser des limites à l’usage des techniques existantes et à venir. Voilà qui serait un progrès au sens véritable du terme !

 

G : Quelle est votre position quant à ces réactions ? 

LdlR : Les menaces qui pèsent sur la conception et la filiation avec la PMA sans père sont importantes et leurs conséquences très vastes. Le saut anthropologique serait immense. Ceux qui nous critiquent ne voient pas, ou ne veulent pas voir, les questions sous-jacentes, pas plus que la nécessité d’accepter des limites. Concernant cette campagne, le procédé est malheureusement connu : c’est celui de la diversion qui détourne l’attention du fond du sujet, des vraies questions à se poser. C’est tout à fait regrettable. D’autant que certains commentateurs souhaitent explicitement qu’il n’y ait pas de débats sur ces questions.

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