Objection de conscience face à l’avortement

Publié le 16 Sep, 2008

Le parlement local de l’Etat de Victoria, en Australie, vient de faire passer un projet de loi pour retirer l’avortement du code criminel, rendant possible sa pratique jusqu’à 24 semaines. Ce projet de loi prévoit aussi la disparition du droit à l’objection de conscience des gynécologues, ce qui provoque des réactions car ce droit est reconnu par la plupart des corps professionnels de la santé, y compris par l’Association médicale australienne et le Royal Australian College of Nursing.

"En cas d’urgence où l’avortement est nécessaire pour préserver la vie de la femme enceinte", les médecins seraient sommés de pratiquer l’avortement sans pouvoir recourir à l’objection de conscience.

Le débat s’anime sur le concept de conscience : d’un côté, ceux qui sont en faveur du projet de loi affirment que l’on ne peut demander à chacun d’agir selon sa conscience car les choix entrent forcément en conflit (la femme qui veut avorter agit selon sa conscience au même titre que le médecin, disent-ils) ; de l’autre, ceux qui protègent le droit à l’objection de conscience, au nom du principe fondateur de la médecine, "primum non nocere" : car ce principe n’est pas respecté si les médecins pratiquent des avortements.

BioEdge 11/09/08

Partager cet article

[supsystic-social-sharing id='1']

Synthèses de presse

Transhumanisme : Synchron intègre l’intelligence artificielle dans son interface cerveau-ordinateur
/ Transhumanisme

Transhumanisme : Synchron intègre l’intelligence artificielle dans son interface cerveau-ordinateur

Un Américain handicapé a commencé à utiliser une fonction d’intelligence artificielle pour l’aider à communiquer à une vitesse « conversationnelle » ...
Le dossier médical partagé devant le Conseil constitutionnel
/ E-santé

Le dossier médical partagé devant le Conseil constitutionnel

Après sa saisine par l'ordre des médecins, le Conseil d'Etat a soumis une QPC sur les modalités d'accès au dossier ...
Suicide assisté : les juges italiens doivent statuer « au cas par cas »
/ Fin de vie

Suicide assisté : les juges italiens doivent statuer « au cas par cas »

Selon la Cour constitutionnelle italienne, en l’absence de législation sur le suicide assisté, les juges devront se prononcer « au ...

Textes officiels

Fiches Pratiques

Bibliographie

Lettres